Un état d’esprit Shine par Mister K et Charlotte Husson

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Aujourd’hui je vous présente Juliette Dumas.
Un chant l’accompagne, comme au karaoké,

chantez avec moi :

« laissons laissons entrer le soleil, laissons laissons entrer le soleil ….

Let the sunshine, let the sunshine in … »

Vous l’avez reconnu : « Hair » et son hymne au soleil, à la lumière, à la liberté…
C’est tout Juliette ! mais pas seulement.

Son histoire ?

Juliette est née en Côte d’Ivoire il y a 49 ans sous un soleil brûlant . Elle a le luxe de ne même pas tricher sur son âge, son teint est juvénile et quand elle marche … on dirait qu’elle glisse sur coussin d’air . La légèreté est son amie, depuis toujours. Mais attention ! Derrière le voile léger des apparences , on trouve un bloc incandescent de convictions et d’humanité.
Juliette a donc fait du soleil, de la lumière au profit des autres, sa raison d’être et son métier .

Ses débuts professionnels furent brillants et prometteurs . Pendant 20 ans elle a gravi pleins d’échelons au sein, successivement, de deux grands temples internationaux de la communication et de la télé. Influente, reconnue, bien payée… tout allait bien … dans cet univers que beaucoup trouvent glamour et fantasmatique, en surface . Mais, en dépit de rencontres et de projets formidables, sans crier gare ! le soleil vint à manquer . Aucune rupture, aucun fracas, juste la lumière qui s’éteint doucement et la petite musique dissonante d’un quotidien devenu gris : les réunions auxquelles on assiste en rêvassant, extérieur à soi-même, les sautes d’humeur des collègues, les escarmouches sans enjeu, le diktat des donneurs d’ordre ou l’audimat qui hystérisent les intervenants,  bref, la perte de sens .

Parmi tous les vers écrits par René Char, tous plus beaux les uns que les autres, un s’impose ici :
« La lucidité est la blessure la plus proche du soleil »
Oui Juliette, c’est douloureux de quitter sa zone de confort, mais c’est aussi terriblement enthousiasmant, parce que c’est le soleil et sa lumière qui nous attirent pour exister. Let the sunshine in !
Alors un beau matin, Juliette est partie sans se retourner en quittant son plan de carrière linéaire et confortable.

Que faire ? Facile, comme une évidence : faire du bien, ou plutôt faire le bien, transmettre , éclairer, donner du sens à la minute qui passe .

Comment ?

1) Tout d’abord, Juliette fonde la « Shine Academy » qui propose des ateliers et conférences pour les entreprises ou même les particuliers.
Les entreprises raffolent des moniteurs de saut à l’élastique, des militaires à la retraite qui traînent – plus qu’ils n’entrainent-  les malheureux cadres dans des stages de survie, autant de gimmicks sensés souder les équipes, à mi-chemin entre le burlesque et le lavage de cerveau . Juliette est passée par là en entreprise, elle connaît toutes ces recettes caricaturales de «team building » . Non vraiment, tout sauf ça, Juliette n’est ni gourou ni prosélyte, juste porteuse d’une expérience vécue dont vous ferez ce que vous voudrez, librement, après l’avoir écoutée. Juliette vous dit qu’elle aussi a peur, peur de tout perdre, peur de ne pas être à la hauteur, mais qu’elle a toujours un sursaut mental pour trouver la petite lumière qui scintille en elle . Question d’attitude, de volonté, de discernement et puis, magie du verbe et du regard, on adhère . N’oubliez pas que la Fée Clochette était aussi appelée la Fée «bricoleuse » , la seule au Royaume des Fées, capable de transformer la réalité sans avoir l’air d’y toucher.

Récemment Juliette est allée à Dubaï donner une conférence pour des femmes . Elle y a vu briller ces petites lumières comme autant de lucioles quand la nuit se pointe. «En faisant briller sa lumière intérieure, on donne aux autres la possibilité d’en faire autant » disait Mandela que Juliette cite bien à-propos et Mandela s’y connaissait en lumière en pleine obscurité , ou plutôt en plein obscurantisme, c’est pareil.

2) Juliette écrit des livres, dont un, décisif « Une minute par jour pour sentir le soleil, même s’il ne brille pas ». Il fait écho à tout ce que Juliette diffuse dans ses conférences . Elle ne nous assène pas une «méthode » à l’américaine, systématique, auto proclamée unique et efficace … chiante et inutile, quoi !

Non, lisez son livre comme on écoute une balade de Leonard Cohen . Laissez-vous porter par ces quelques notes de Juliette toute simples qui vous disent :

i) prenez-vous en charge en faisant ce que vous pouvez avant de faire ce que vous voulez.

ii) n’attendez rien des autres, des institutions, des entreprises (…), donnez avant de prendre .

iii) c’est vous qui actionnez le bouton de l’interrupteur « on / off » pour allumer la lumière.

iv) la moindre petite lumière est beaucoup plus captivante que toute l’obscurité qui l’entoure.

v) des choses minuscules que vous pouvez faire avec un minimum de générosité et de volonté, peuvent illuminer une journée et faire du bien, ce n’est pas rien …

3) les métaphores inspirent, mais rien ne vaut le concret. Juliette est obsédée (comme moi, c’est contagieux) par l’effet utile de ses convictions . Juliette ne supporte pas de rester bras ballants face à la misère et aux plus démunis .
Alors elle a créé une association « You share, You shine ». Oui le partage est source de lumière et de vie.

Exemples : i) l’association sollicite les voyageurs pour récupérer les trousses de toilettes distribuées dans les avions de ceux qui ont la chance de voyager en business class. ii) elle traque toutes les couvertures disponibles ainsi que les serviettes de bain que les hôtels abandonnent iii) de même pour les couverts en plastiques de nos picnics urbains …. toutes ces choses dites jetables pour nous, sont autant d’objets plein d’hygiène et de dignité à redistribuer à ceux qui dorment dans la rue…

Aujourd’hui Juliette vit de revenus plus aléatoires que son ancien salaire en entreprise . Que lui importe ! Elle touche tellement plus de dividendes immatériels et moraux de toutes ses actions et puis elle a rallumé sa flamme intérieure. Elle crée du lien partout où elle passe, il en restera forcément quelque chose de bien … et puis, à la fin de Havana, Robert Redford dit à Lena Olin :
« Sais-tu qu’un battement d’ailes de libellules sur la Mer de Chine, peut déclencher un ouragan aux Caraïbes …ce n’est qu’une question de temps» ….c’est «l’effet papillon » .

Ne sous-estimez jamais la force et la volonté des lucioles, des libellules, de la Fée Clochette ou des papillons .

 

 

 

 

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