Je ne vous ai pas encore parlé de mon ex chef

 

 

shine chroniques def

 

Quand je suis entrée dans son bureau il y a 3 ans pour lui annoncer que j’allais créer mon entreprise, il eu l’air à la fois scotché et soulagé.

Ce n’était pas la première fois que nous parlions de ma carrière et/ou de mon départ, mais ce jour là, c’était le moment, ce fameux now or never, pour quitter le navire, que dis-je le paquebot. En mon âme et conscience, j’avais décidé de prendre le large dans ma barque contre vents et marées.

A l’annonce de la nouvelle, il a pris son air très sérieux et la pose, sa fameuse pose qui rimait avec réflexion en silence, face a une situation inattendue (quand même) : les deux mains jointes, les pouces sous le menton et les deux index au bord de ses narines.

Ramenant les deux index sous son menton (marquant le début de la prise de parole) il m’expliqua que de toute façon a cette période charnière de ta vie, soit tu quittes ton mari, soit tu quittes ton job ». Puis il me fit part de son analyse : « tu prends un risque, ce n’est pas si simple de rebondir tu sais, je pense que ton poste sera pourvu dans les 5 minutes environ, c’est un poste qui fait rêver ».

J’ai dit « oui chef tu as raison ». Mais j’assume pleinement le risque que je prends. Et tu sais quoi si je ne le prends pas maintenant je ne le prendrai jamais. Et surtout, je veux pas le regretter un jour.
C’est a ce moment la que j’aurais pu citer Confucius « On a deux vies, la deuxième commence le jour où on réalise qu’on en a qu’une » mais en fait, j’ai trouvé que c’était un peu barbant. Alors je lui ai dit « adieu chef ». Et je suis sortie du bureau fermé (l’apanage des chefs très chefs par opposition a l’open space), l’œil vif, la démarche fière et en enroulant mon poncho d’un geste un peu royal qui voulait surtout dire « ça va envoyer du bois ».

Bien sur qu’il avait raison, pas simple de rebondir, de quitter son confort, de créer son business avec ses petits bras même musclés. Pas évident de dormir sur ses deux oreilles tranquille et de profiter sereinement de chaque vacances scolaires qui viennent perturber le planning d’une jeune entreprise naissante.

Mais rien ne vaut la fierté d’avoir pris ce risque et de ne vraiment jamais le regretter.

Et vous en prenez vous ? Un peu ? Beaucoup ? Des gros ? Des petits ? Trop ? Pas assez ?

On en parle ?
Shine on you

 

source – copyright image electicpandas.com

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