Je ne vous ai pas encore parlé de Grégoire

Mon fils. Stop ! Restez, je ne vais pas vous raconter qu’il est beau et intelligent, en avance sur son âge et sans doute surdoué. Ce n’est pas du tout le sujet. Je voudrais plutôt vous raconter qu’il me demande souvent : « ça va ? ».

Une vraie question qui attend une vraie réponse. Il me laisse même des petits mots de temps en temps pour prendre des nouvelles à différents moments de la journée ou de la semaine. Et si c’est mouif au lieu de oui !!! il demande si il peut faire quelque chose pour moi. Enfant parfait super bien élevé par sa môman ?
Mais non, je vous l’ai dit ce n’est pas le sujet.

C’est plutôt le sujet « ça va ? » des grandes personnes dont je voulais vous parler. Vous avez remarqué cette étrange tendance à demander « ça va ? » quand on croise quelqu’un que l’on connait dans la rue, dans un ascenseur, au bureau… ? Un « ça va » qui parfois remplace le bonjour. Et en guise de réponse, une nouvelle question « et toi ça va ? ». Pourquoi ce retour à l’envoyeur : pudeur ou pas le temps ou pas envie ou ça ne va pas du tout jamais ou encore ça va tellement bien que c’est indécent à raconter ? Je ne sais pas. Je ne juge pas, je le fais aussi parfois j’avoue, mais je m’interroge : pourquoi continuer à le dire si ça n’intéresse personne ?

Je propose de changer de ton, en s’inspirant du fameux « how are you today » sourire jusqu’aux oreilles à l’américaine pour remplacer le morne « ca va et toi ça va » et de faire un effort collectif pour répondre à la question (sans non plus y passer des heures). Ou d’enterrer définitivement la formule.

Qu’en pensez-vous ?

Et vous comment ça va ? Moi ça va, compliqué toujours sur une jambe, mais j’ai des bisous tous doux de mon fils pour avancer quand même.

Shine on you
Juliette Dumas, Guru Shine

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