Je ne vous ai pas encore parlé de Grand-Bassam

Il y a longtemps, disons un peu plus de 30 ans (ca suffit comme ça), tous les dimanches avant la nuit, nous rentrions avec mes parents d’Assinie où nous avions passé le week-end sans eau ni électricité dans ce décor magique. Un paradis loin de tout que ma maman a peint sur ce tableau et que les Bronzés ont montré sous toutes les coutures dans leur premier film.

Nous revenions par la lagune en bateau à moteur jusqu’à Grand Bassam. C’est là que nous retrouvions notre voiture, direction Abidjan à la maison. Grand Bassam était une étape, on la connaissait par cœur, je revois encore l’endroit où mon père laissait le bateau pour la semaine et les vestiges d’une époque magnifique bien avant moi dans les rues abandonnées de la ville à l’époque.

A ce moment-là, les attentats sur les plages n’existaient pas, les terroristes à la kalachnikov non plus et la peur ne faisait pas partie du vocabulaire.

Quand j’ai appris aujourd’hui qu’il y avait eu un attentat à Grand Bassam, je marchais sur un pont de Paris avec mon fils sous un beau soleil. A ma tête il a vu que quelque chose clochait alors j’ai expliqué. Brièvement, les faits rien que les faits, avant de raconter mes souvenirs et ma vie quand j’avais le même âge que lui. Avec des blagues aussi.

C’est peut-être ce qu’il y a de plus compliqué mais aussi de plus « challengeant » avec ma Shine Academy et cette obsession d’apprendre ce Shine état d’esprit : donner envie aux enfants d’appliquer malgré tout ce principe le plus possible « nothing ever happens from the comfort zone ».

Donc, même si… il faut continuer de voyager, de découvrir, de développer sa curiosité…. Maman n’a pas peur, tu n’as pas peur. Ce soir un peu, sans doute, mais demain ça ira. « Life is tough, so are you ». Dédicace à C & P, mère et fille

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