Pascal Pierrey organise des rencontres extraordinaires qui ouvrent des perspectives magnifiques. Je suis devenue une adepte de ses événements Rencontres Perspectives et j’ai beaucoup aimé la dernière, hier soir, baptisée « Sagesses d’Ailleurs pour vivre aujourd’hui, ce que les peuples premiers ont à nous apprendre », du nom du livre de Frederika Van Ingen à paraître.
Un voyage entre les murs du théâtre St Georges et un voyage intérieur surtout.
L’auteur animait la soirée avec ses invités tous plus passionnants les uns que les autres. Des « passeurs » qui étaient là pour parler de ces peuples « premiers » auprès desquels ils vivent tout le temps ou ont vécu parfois. Des expériences palpitantes en Colombie, au Yukon, au Gabon, dans l’ex Zaïre, en Colombie…
J’ai écouté Xavier Peron raconter l’état d’esprit du peuple Maasaï :
«chercher et trouver sa cohérence intérieure, rester relié aux autres et à l’univers ». Chez les Maasaï on se regarde dans les yeux, on prend le temps d’écouter l’autre, on se touche le bras quand on se parle. Il y a chez ce peuple beaucoup de bons sens aussi : « on ne peut pas prendre deux chemins en même temps sinon notre bassin se brise ».
J’ai entendu un chant Navajo magnifique « The Welcome Song » que Lorenza Garcia a chanté sur scène, après avoir parlé longuement de Hozho, une philosophie de vie des Navajos qui parle de joie, beauté, santé, prospérité, conscience, humour et paix.
J’ai senti l’odeur du feu que Kim Pasche a fait sur scène avec un bâton, ce feu synonyme de sécurité chez les Peuples Racines alors que nous dans la salle on se demandait si les alarmes incendie allaient se déclencher. Ce feu auprès duquel ils restent assis longtemps alors que nous aurions plutôt toujours le feu au fesses.
J’ai bu les paroles de la Princesse Constance de Polignac et son incroyable destin. J’ai encadré sur mon cahier cette affirmation merveilleuse : « j’ai trouvé ma souveraineté intérieure »
Eric Julien a raconté avec beaucoup d’humour cette anecdote avec les indiens Kogis qu’il a accompagné en France, qui se demandaient pourquoi on besoin de « faire des trous dans la terre » (= des tunnels). Quand Eric Julien leur a répondu que c’était un raccourci parfois pour aller plus vite en Montagne notamment, l’indien l’a regardé pensif en lui disant « mais pourquoi avoir besoin d’aller tout le temps si vite ».
Tout ça correspond profondément à un état d’esprit Shine et doit nous rappeler que « le pouvoir est en nous ». Que parfois on se fait des dizaines de nœuds au cerveau pour pas grand-chose, qu’on cherche midi à 14 heures pour se compliquer la vie. Les Maasaï font des nœuds aussi sur une corde végétale, chacun des 8 noeuds correspond à une difficulté que l’on va dénouer. Inspirant.
« Vous avez vu les nuages aujourd’hui », j’ai aussi noté cette phrase de Maud Sejournant. Enjoy little things. D’une autre manière, c’est ce que je proposais au début de ma conférence pour le Elle.fr, un peu plus tôt dans la journée.
Pour en savoir plus, http://www.rencontres-perspectives.fr/