Cette route que l’on reprend, en s’interrogeant vaguement ou profondément : est-ce qu’elle nous plaît, est-elle difficile, est-ce qu’on peut tourner à droite ou à gauche, est-ce qu’elle est longue, est-ce qu’il y a des péages ?…
On peut voir dans la question une certaine rengaine due au moment. Mieux : on peut se réjouir et même se féliciter, parce que se demander « où on va » et « où on veut aller » sont des questions absolument indispensables.
Par opposition à foncer tout droit, sans se soucier de ce que l’on veut et que l’on a comme objectif. La stratégie dite « des œillères » n’est pas payante sur le long terme, ni le moyen d’ailleurs.
On veut croire que oui, moi en tout cas, je l’ai cru pendant longtemps, très longtemps, et puis j’ai dû m’arrêter. Comme je n’ai ni trouvé comment, ni trouvé où aller, je suis restée sur ma fausse route, qui ne me correspondait plus. J’avais plein d’excuses aussi pour ne pas changer de voie.Jusqu’au jour où j’ai été obligée, sous la contrainte absolue, de ne plus continuer à avancer de la même manière. Plus le choix.
Dans ses moments « extrêmes », il y a toujours une lumière s’allume au bout du tunnel avec une sortie de secours possible : si je le veux vraiment, je peux prendre une autre route.
Alors j’ai changé mon GPS. Mon parcours est devenu beaucoup plus lumineux. Parfois mon chemin est sinueux, ensablé, parfois il est simple, fluide et magnifique… Parfois, j’ai des belles surprises qui m’attendent au bout du chemin.
L’autre jour, sur mon vieux vélo, moi la cycliste du dimanche, après quelques montées difficile sur un piste étroite et cabossée, je suis arrivée devant un étang au cœur d’une réserve naturelle préservée. On aurait dit une savane africaine. Quand j’ai repris ma route, il y avait plein de descentes sur la piste devenue plus large, plus belle encore. J’ai apprécié ma chance et prévu beaucoup de place à la nature pour ma rentrée 2017/2018.
Et vous, où allez vous ? Bonne route !
